Démarche et priorités

Notre démarche a pour finalité de soutenir les villageois, dans l’accès à l’éducation et à la culture, par un partenariat étroit et respectueux des compétences locales.

Nos principes d’action se veulent fidèles aux messages de deux réflexions, deux fondements de l’aide au développement telle que nous la concevons et que nous gardons en permanence à l’esprit…

Donne un poisson à un homme, et tu le nourriras un jour. Apprends-lui à pêcher et tu le nourriras pour la vie… (proverbe chinois)

 

Je vous demande de multiplier nos relations humaines afin de nous mieux connaître, pour nous aider de façon satisfaisante. Sinon, ce que vous ferez pour nous, sans nous, sera comme un vêtement que vous n’aurez pas confectionné sur mesure pour nous.
Le résultat sera que vous aurez perdu l’étoffe, sans que nous nous soyons habillés. (Amadou Hampâté Bâ, extrait d’Amkoullel, l’enfant peul)

 

Les priorités d’action au cœur de notre projet

  • Améliorer l’accès à l’éducation

Jángalekat intervient en parallèle de l’Éducation Nationale sénégalaise, par le développement de projets éducatifs complémentaires des structures existantes et dont les finalités sont d’améliorer la scolarité élémentaire des enfants (accueil préscolaire, soutien scolaire) et de contribuer à l’alphabétisation du plus grand nombre dans les zones rurales.

Dans une perspective à long terme, considérant que les enfants d’aujourd’hui seront les parents de demain, nous portons essentiellement notre effort sur le développement de l’éducation préscolaire, destinée aux enfants de 3 à 6 ans. Nos objectifs rejoignent ici les priorités définies au niveau national :

- promouvoir le développement harmonieux de l’enfant par son épanouissement affectif et intellectuel ;
- mettre en place des structures appropriées d’éducation et de formation pour l’enfant de 3 à 6 ans, en vue de lui créer les conditions d’une scolarisation réussie, sans perdre ses repères culturels et sociaux ;
- promouvoir un modèle d’éducation préscolaire de type communautaire, moins onéreux et adapté aux réalités culturelles, parallèlement au développement du préscolaire privé et public.

  • Agir au plus près des réalités locales, avec les populations

Il n’y a pas de projet de développement « durable » sans un véritable partenariat avec les acteurs locaux ni sans une vraie prise en charge par les communautés de leurs problèmes.

Il faut tout un village pour élever un enfant (proverbe africain)

 

Pour des projets viables sur le long terme, dans le souci constant d’agir au plus près des réalités locales, notre action de terrain s’accompagne de deux exigences :

  • impliquer les villageois dans le développement et la réalisation des projets ;
  • favoriser et encourager les échanges entre les acteurs locaux afin de mettre en avant les réussites et toutes les initiatives bénéfiques dans le domaine de l’éducation.
Être partenaire est d’abord une attitude que l’on peut définir en quelques mots : écoute, respect, réciprocité, égalité…Nous savons tous que la solidarité financière est indispensable à la réalisation de nombreux projets de développement, mais elle porte en elle des dérives auxquelles nous devons être attentifs. La générosité ne confère aucune supériorité à celui qui donne sur celui qui reçoit. Elle exige une attention permanente pour éviter tout paternalisme.
Car le partenariat c’est aussi une relation dont la qualité se mesure par la connaissance de l’autre, de ses expériences, de ses projets, et dans l’influence de cette relation sur nos propres pratiques.
Les voyages d’immersion permettent de mieux connaître les besoins et leurs contextes.Nos partenaires ont beaucoup à dire sur les enjeux qui nous sont communs et ils sont en mesure de porter eux-mêmes leur parole. L’essentiel de la solidarité aujourd’hui est d’abord de permettre aux exclus du débat d’avoir eux-mêmes voix au chapitre et d’y être écoutés. Une invitation à s’effacer encore un peu davantage pour avancer dans la concrétisation du partenariat pour un monde plus juste. (extrait de l’éditorial de Faim-Développement-Magazine d’avril 2003, publication du CCFD-Terre Solidaire)